4e CONGRESS DES VERTS MONDIAUX – LIVERPOOL 2017

UNE PHOTO DE LA FAMILLE VERTE

(de Brigitte BROZIO – ancienne Déléguée à l’International et à l’Europe au Bureau exécutif national et déléguée au Parti vert européen d”Europe Ecologie – Les Verts)

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C’était un moment qu’on n’a pas souvent la chance de vivre, de voir les Verts de tous les continents rassemblés et il fallait en profiter. Après avoir eu de bons rencontres à différents occasions et endroits au cours des années, j’ai été très émue de les voir tous ensemble. C’est une histoire avec beaucoup de facettes, d’un mouvement qui passe par des hauts et des bas: qui vit des moments d’espoir, quand il réussit à réaliser les politiques vertes à certains endroits dont la planète a tellement besoin, mais qui vit également des moments d’alerte extrême, quand les catastrophes se réalisent, que nous avons pointé du doigt inlassablement longtemps par avance.

Convaincus depuis longtemps que l’écologie a besoin d’un mouvement à l’échelle globale, les VERTS MONDIAUX – GLOBAL GREENS NETWORK se sont développés de plus en plus vers un réseau international des partis et des mouvements politiques Verts, avec plusieurs fédérations: African Green Federation, Asia Pacific Greens Federation, Federation of Green Parties of the Americas, European Greens Party.

 Ils constituent une nouvelle internationale politique qui entend changer le monde dans le sens du développement soutenable, de la justice sociale, de la protection de l’environnement, de la démocratie; en rupture souvent avec les majorités politiques actuelles ne réagissant pas assez aux crises qui perturbent les équilibres à tous les niveaux.

Pour plus d’informations vous pouvez visiter le site des Verts mondiaux: https://www.globalgreens.org/

Les réalisations des Verts mondiaux sont nombreuses et leur impact prend différentes formes à travers le monde. La possibilité de montrer leur appartenance aux Verts mondiaux est particulièrement importante pour les partis nouveaux, petits et encore fragiles. Cette appartenance protège contre la discrimination, l’indifférence ou la répression. Le statut de membre des Verts mondiaux leur permet de travailler en réseau et de partager leurs expériences, ainsi que de se soutenir mutuellement, malgré la distance géographique et les différences linguistiques.

Pour ce faire, il était important que les Verts mondiaux ont réussi à devenir une organisation légale avec reconnaissance internationale et formellement reconnu par les Nations Unies. Ainsi une vraie participation aux événements majeurs en matière d’environnement et d’autres enjeux importants est possible et les activités de militants verts et de personnalités politiques de différents horizons se coordonnent plus facilement. Parler d’une voix commune à travers les résolutions au niveau local jusqu’à l’international et renforcer ainsi la position politique de tous les partis Verts, c’est l’objectif. En plus, les Verts mondiaux entretiennent le dialogue avec des organismes non-gouvernementaux, les mouvements issus de la société civile et ont ainsi construit un réseau de relations qui connecte les gens, les idées et les organisations au-delà les partis.

Beaucoup reste à faire.

La protection des biens communs de l’humanité, l’architecture du droit pénal international et environnemental, la transition écologique et la sortie du nucléaire furent de grands axes de travail de ce 4e congrès des Verts mondiaux. D’avoir dans les plénières et groupes de travail des intervenants venant de tous les continents, a rendu possible de traiter des sujets sous de multiples aspects et dans différents contextes. Lutter pour une démocratie verte qui soutient la participation citoyenne autant que la participation gouvernementale, se présente différemment raconté par un intervenant venant du Royaume Unie ou par une représentant burundaise, venant d’un pays où actuellement toute opposition au régime en place est compromis. La politique de santé nécessaire au Ghana et en Bolivie est différente de celle en Australie ou au Pakistan. .. eh pourtant, il y a une base commune à défendre, qui est de reconnaître que la santé et notre bien-être dépendent largement de notre capacité de reconnaître l’influence de l’action humaine sur la planète dans son ensemble dans l’aire de Anthropocène. Cela renvoie chacun à ses responsabilités au niveau individuel et au niveau des états.

Un effort global est également nécessaire pour arriver à limiter le réchauffement climatique aux fameux 1,5° après la conférence sur le climat à Paris, une bataille qui est loin d’être gagnée.

Le changement climatique et la situation des océans sont liés, ainsi une grande plénière était consacrée à ce thème.

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L’intervenant des Îles Salomon nous a rappelé une fois de plus l’urgence d’agir contre le changement climatique, mais l’importance de préserver les océans comme écosystème était également à l’agenda.

Il ne fallait aussi pas manquer de parler dans le contexte politique actuel du danger des extrêmes qui montent et des visions racistes et xénophobes qui se font entendre à bien des endroits. C’était le message de Caroline Lucas (députée verte au Parlement de GB) dans une Grande Bretagne, qui est sur le chemin du Brexit: ” Nous ne devons pas tourner notre dos à l’Europe, mais à tous ceux qui alimentent les flammes de la peur et de la xénophobie.”

Caroline Lucas

One Response to “4e CONGRESS DES VERTS MONDIAUX – LIVERPOOL 2017”

  1. Congrès des Verts Mondiaux de Liverpool | Midi-Pyrénées Says:

    […] les Congrès de Liverpool, ici les photos, ici les vidéos et les grandes interventions, et ici un petit retour complémentaire de Brigitte […]

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